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Ce que les enfants n’osent pas dire – et que les adultes doivent entendre

21 août 2025 par
Ce que les enfants n’osent pas dire – et que les adultes doivent entendre
Awatef My thérapie

Et aujourd’hui, je ne peux plus me taire.

Je vois des enfants qui ne dorment plus.

Des adolescentes enfermées dans la honte.

Des jeunes hommes dévastés par des souvenirs qu’ils n’osent même pas nommer.

 

Je vois des corps brisés.

Des silences imposés.

Des familles qui protègent l’image plutôt que l’enfant.

 

Et chaque fois, je me demande :

“Que se serait-il passé si quelqu’un avait parlé avant ?”

 

Alors j’écris.

Parce que j’en ai assez de voir des vies voler en éclats, derrière des portes closes et des murs de silence.

 

Ce qui suit est dur, vrai, dérangeant.

Mais nécessaire.

 

L’abus sexuel existe. Et il détruit des vies.

Chaque semaine, en consultation, je rencontre des personnes détruites par un geste qu’elles n’ont jamais osé raconter.

Un viol.

Une caresse imposée.

Un chantage sexuel.

Un silence étouffé.

 

Par un oncle.

Un voisin.

Un cousin.

Un père.

Un enseignant.

 

Et trop souvent… par quelqu’un que l’enfant appelait “tonton”, “papa”, “ami”.

 

 

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Témoignages réels entendus en cabinet :

 

– Une fille de 10 ans violée régulièrement par son oncle préféré. Il lui disait que c’était “un câlin spécial”. Elle a grandi avec des troubles alimentaires, un dégoût d’elle-même, des cauchemars, des blocages sexuels.

 

– Un garçon de 8 ans abusé par le mari de sa tante. Il n’a jamais rien dit. Aujourd’hui, il est marié, père… Mais chaque nuit, il fait des cauchemars où il est attaché, enfermé, figé. Il n’a jamais pu en parler à sa femme.

 

– Une adolescente de 15 ans piégée sur les réseaux sociaux. Elle a envoyé des photos intimes. Puis on l’a menacée : “Viens sinon je montre tout à ta famille.” Elle y est allée. Elle a été violée. Et elle s’est tue.

 

À toi, jeune fille. À toi, jeune garçon.

Si un adulte t’a touché sans ton accord.

S’il t’a fait des gestes déplacés.

S’il t’a demandé de garder un secret.

S’il t’a offert de l’argent ou des cadeaux pour obtenir ton silence…

Tu n’es pas coupable. Tu es victime.

 

Tu peux :

– Aller à la police. Porter plainte.

– Garder des preuves : vêtements souillés, messages, captures d’écran.

– Consulter une thérapeute. Parler. Guérir.

 

Ne crois pas que ton silence protège ta famille.

Ton silence protège ton agresseur.

Et il te détruit.

 

 

À toi, adulte abuseur.

 

Tu penses que personne ne saura ?

Tu penses qu’il ou elle t’aime ?

Tu crois que Dieu ne voit pas ? Que la justice dormira toujours ?

 

Tu te trompes.

 

Ce que tu fais est un crime.

Un acte méprisable.

Un poison que tu verses dans l’âme d’un enfant.

Et tu en porteras les conséquences.

 

 

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Aux familles qui savent et ne disent rien.

 

Combien d’enfants ont été sacrifiés pour “protéger le nom de la famille” ?

Combien de mères ont choisi le silence pour éviter “le scandale” ?

Combien de grands-mères ont dit : “C’est ton destin, tais-toi.”

 

Non.

 

Ce n’est pas son destin.

C’est une agression.

Et la seule honte, c’est de la laisser continuer.

 

 

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L’amour à distance n’est pas de l’amour.

 

À toi, jeune fille qui parles avec quelqu’un sur Snapchat, Instagram, Facebook , WhatsApp…

Il t’envoie des mots doux. Des promesses. Des compliments.

Puis il te demande une photo. Une vidéo. Un secret.

 

Puis un jour, il te dit : “Viens me voir.”

Tu crois que c’est de l’amour.

Mais ce n’est pas de l’amour.

 

C’est un piège.

C’est une manipulation.

C’est un danger.

 

Rejoindre un inconnu n’est jamais une preuve d’amour.

C’est une mise en danger.

Certaines filles ne reviennent jamais. D’autres ne reviennent plus comme avant.

 

Tu mérites mieux que des promesses numériques.

L’amour véritable te respecte. Il ne te cache pas. Il ne te presse pas. Il ne te met jamais en danger.

 

 

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Parle. Protège-toi. Écoute ton intuition.

 

Si tu doutes, si tu te sens mal à l’aise, si tu as peur…

Parle à une adulte de confiance. Une sœur. Une thérapeute. Une professeure. Une tante.

Fais-toi confiance.

 

Tu n’es pas seule.

Et tu n’as rien fait de mal.

 

Et aux parents, enseignants, thérapeutes : ouvrez les yeux.

 

Mieux vaut un dialogue maladroit qu’un silence destructeur.

Éduquez. Informez. Alertez.

Avant qu’il ne soit trop tard.

 

 

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Par Awatef – Psychothérapeute

Fondatrice du site Awatef My Thérapie

 

Je continuerai à en parler.

Pas pour choquer.

Mais pour que plus jamais un enfant ne croie qu’il doit se taire.

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